Les différents profils de marathoniens

Publié le 25 mai 2017 par Martin Catty | hors-sujet

Cet article est publié sous licence CC BY-NC-SA

Il y a quelques jours j’ai pu participer à l’édition 2017 de la route du Louvre, le marathon qui rallie Lille à Lens.

Autant vous dire qu’un marathon ça donne un peu de temps pour réfléchir, surtout quand on a rien du profil Kenyan.

Et justement en parlant de profil, tout ce temps ~~libre~~ de souffrance m’a permis d’identifier quelques-uns des profils qui se lancent dans l’aventure marathonienne. Laissez-moi vous les décrire.

Le vrai

Parti dans la première vague il démarre en trombe et donne littéralement l’impression de voler. À prendre en photo lors du départ car c’est la dernière fois qu’on le verra.

Celui qui reste dans la roue

Depuis le départ il vous suit. Au début vous vous dites que c’est sympa d’avoir quelqu’un qui court à la même vitesse que vous. Sauf qu’il va rester derrière tout du long, plus docile qu’un berger allemand dressé pendant 5 ans.

Mais aussi beaucoup plus fourbe ; car oui, il va vous doubler dans les 100 derniers mètres.

Le campeur

Il démarre la course avec un sac à dos type barda militaire. Il est paré à toute éventualité et si le besoin s’en fait sentir il peut sortir sa tente et camper avec 3J de vivres à disposition. Bonus point : la tente est équipée d’un paratonnerre.

Le feu follet

Il n’est pas tant là pour la course que pour se faire remarquer. Seul fada à partir au sprint il s’arrête au km 5 en prétextant le coup du lacet. Il abandonnera au km 10 à cause d’un caillou dans la chaussure cette fois.

Le déguisé

Parce qu’un marathon n’est pas assez difficile il se rajoute un petit challenge : le courir déguisé. Pour ce «tout pour la blague» c’est mission réussie : fou rire garanti.

Marathon déguisé

Le faux

Comme le vrai il démarre sur les chapeaux de roues. Pourtant il ne semble pas beaucoup plus préparé que vous, ce qui finit de vous ruiner le peu de moral qu’il vous restait. Mais ça c’est avant que vous ne découvriez qu’il fait en fait le marathon en relais avec une équipe de 3 autres personnes.

Celui qui ne paye pas de mine

Avec son 1.50m et ses 45kg il semble un peu frêle. Pour autant ce petit roquet risque de vous laisser scotché au bitume. À prendre en photo avec le vrai s’il reste de la place sur la pellicule.

La petite vessie

Visiblement celui-là dispose d’une vessie aussi épaisse qu’un poix chiche desséché. Pour lui c’est pose pipi toutes les 5 min. Se retrouve souvent dans la catégorie «Courant alternatif» également.

Le monument

Sorti tout droit d’un marvel, il mesure 2m et son profil est loin du profil «type». Sauf que son mollet fait la taille d’une cuisse et qu’il va aller jusqu’au bout.

Le à la va-y-comme-je-te-pousse

Faire un marathon ça ne doit pas être si dur après tout. A mi-chemin entre folie et inconscience ce marathonien débutant a pris le parti de ne pas s’entraîner. Une chance sur deux de le retrouver soit sur la ligne d’arrivée soit en pleine crise de tachycardie dans un ravin.

Le courant alternatif

Apparemment pas sur le même voltage que les autres il alterne entre lièvre et tortue. Peut-être qu’il fait le marathon en fractionné.

Le blessé

Qui se décompose en deux sous-catégories :

  • Le vrai blessé. Juste surhumain, il a beau être blessé il ira jusqu’au bout. D’ailleurs il finirait à cloche pied s’il fallait.
  • Le faux blessé. D’habitude il le boucle en 2h30, sans cette fichue douleur à la cheville…

Le coup du lacet

Il s’arrête «juste une seconde» en vous glissant un «m’attend pas, je te rattrape». Évidemment vous ne le reverrez qu’à une prochaine soirée entre amis où il vous dira qu’il avait dû rentrer pour conduire son fils aux urgences pour cause d’arête avalée de travers.

Le malade

Quand tu le croises tu es à la fois bluffé et honteux d’être derrière car il porte un t-shirt du genre :

malade qui court le marathon

Si vous aussi vous avez participé à un marathon dites-moi quels profils vous avez croisé ? Autrement je vous laisse imaginer dans quelle catégorie je me situe :)


L’équipe Synbioz.
Libres d’être ensemble.